Course Le Mesnil Auzouf Dimanche 5 Juin : Victoire du président !

Nouvelle victoire pour notre club lors de la course du Mesnil Auzouf. Et cette fois, c'est moi qui ait levé les bras, sur un circuit difficile qui, il faut bien l'avouer, était tracé pour les grimpeurs, avec une arrivée située au sommet d'un mur, précédé par longue partie en faux-plat montant très usante.

Nous étions 4 à réprésenter le club, tous en 5è, Didier, Patrick Q, Pascal et moi-même. Nous avions 6 tours de 9 km à parcourir. Sur un circuit qui ne l'avantageait pas, Didier a fait le début de course, en s'échappant dès le premier tour, avant de lâcher prise par la suite. Au deuxième tour, Pascal s'échappe en compagnie de Saillanfant de Cardonville, un bon rouleur qui a toujours été devant depuis le début de saison. Derrière personne ne bouge. PAtrick Q et moi faisons les chiens de garde en tête de peloton et sautons dans toutes les roues des gars qui tentent de se faire la belle. Je me retrouve ainsi plusieurs fois au marquage, en chasse patate derrière les échappés. Pour moi la course est pliée, la victoire va se jouer en Pascal et le gars de Cardonville qui ont environ 45 secondes sur le peloton. A deux tours de la fin, je décide de placer une mine dans la bosse d'arrivée afin d'aller chercher la 3eme place, à condition que personne ne prenne ma roue, car je ne veux pas amener  quelqu'un avec moi. En haut de la bosse, le trou est fait. Je visse même si les cuisses brûlent sans me poser de questions. Dans les faux-plats qui ramènent vers la bosse d'arrivée, à ma grande surprise je fonds sur les hommes de tête qui sont devant depuis près de 40 bornes. Le gars de Cardonville est plus particulièrement cuit, c'est Pascal qui a fait la majeure partie du boulot. Autant dire qu'il n'est pas mécontent d'avoir un peu d'aide. Après avoir récupéré dans les roues quelques centaines de mettre je relance l'allure, et là nouvelle surprise, le gars de Cardonville ne peut me suivre. Pascal qui le marque à la culotte n'ose sauter dans ma roue ni moi qui a plus d'expérience que lui en course ne lui dit de le faire, c'est notre erreur. Je pars donc seul pour un dernier tour dans lequel je donne tout ce qui me reste. Les derniers kilomètres sont durs, cela fait presque 20 bornes que je suis seul, mais quand on sent la victoire à portée de main, ses forces sont décuplées. Je termine avec plus d'une minute d'avance, ce qui me donne l'occasion d'assister à l'arrivée de mes poursuivants. A mi-pente, Pascal qui a lâché le gars de Cardonville est seul, mais derrière ça revient fort. Il n'a plus la force de donner le dernier coup de rein et se fait dépasser par la meute dans les cents derniers mètres.

Ah ! J'oubliais, pour la petite histoire, j'ai crevé à l'échauffement et j'ai bien failli ne pas prendre le départ, la chambre à air que j'avais en réserve, bien que toute neuve, étant défectueuse. C'est un gars venu de Bretagne qui m'a dépanné. À croire que le gars était aussi devin puisqu'il m'a certifié qu'avec sa chambre j'allais gagner ! Qu'il en soit en tous les cas remercié, car sans lui, je n'aurais pas pu prendre le départ... C'est aussi ça l'esprit des courses FSGT !